La Grèce, l’Italie, l’Espagne
Tous ces pays qui nous attirent avec cette vue.
Cette bleue qui se perd à l’horizon, les maisons bien blanches,
Cette tranquillité. Il n’y a rien – il y a peu de choses qui accrochent l’œil sur les cartes postales. Il n’y a pas de personnes, il y a des bâtiments.
Et sur cette image intérieure, sur l’écran de cinéma de notre tête, elle est paisible, il y a du soleil, et il y a ce contraste entre le bleu et le blanc,
C’est intéressant comment tu peux te perdre dans cette image-là et que tu n’as pas besoin que cela soit peuplé de plein de monde. Et pourtant dans la vie réelle, tu cherches le contact, tu veux être entouré, collé à un être aimé, à des amis, aux copains
Dans la vraie vie de tous les jours, cet échange, ce contact est important.
Mais quand tu penses aux vacances, ces vacances se dessinent sur une carte postale qui n’est pas peuplée.
Vacances. Dans ce mot, il y a vacare. C’est vide !
Ben justement. Faire le vide.
Être à un endroit où ton œil n’est pas attiré par quelqu’un, où tu n’es pas en comparaison, où tu ne dis pas :
” il est plus beau, elle est plus mince, ils sont plus jeunes, plus bronzés, mieux sculptés, plus drôle, moins ennuyeux”
Aucune comparaison. Vide – vacant de toute comparaison.
Tu peux être juste toi, la seule personne qui est disponible d’ailleurs. Tu peux être juste toi sans comparaison.
L’observateur de cette carte postale, avec aucune comparaison avec les autres.
Et si c’était ça, les vacances ? – pour tout ton être, tes yeux, ton mental, ton cœur, tu n’es pas comparable, tu es juste l’observateur, l’observatrice…