La femme
Cette créature si joliment formée
Ses seins galbés, ses hanches dessinées,
Sa taille de guêpe, ses mains manucurées.
Sa bouche charnue de rouge dessinée,
Ses yeux fardés, le regard languissant.
Appartenant et obéissante
Aux injonctions omniprésentes.
Elle est poupée de luxe, femme fatale et aussi objet.
La femme
Cette sorcière qui a survécu dans les bois
Pourtant bannie, rejeté par la société.
Car sans valeur sans un homme à ses côtés.
Elle a osé survivre en dehors de la ville
Dans sa hutte avec son chat en cueillant
Ce que dame nature – avait à lui offrir.
Brûlée parce qu’elle a osé – Exister.
La femme
Exploitée, Abusée, violée.
Elle supporte, elle soutient, elle subit
Elle travaille sans même être rémunérée,
Sans droit de vote, de parole, de participer.
Poussée à la marge de la société.
Dépouillée de ses droits les plus fondamentaux
Elle porte son unique joyau :
C’est bien elle qui sait donner la vie.
Il est là le secret de sa magie.
La femme
Amour inconditionnel.
Elle porte le soutien aux autres en elle.
Omniprésente à la maison
Elle panse les bobos, s’exécute aux fourneaux
Elle accueille les chagrins de tout un chacun.
Sèche les larmes et console
Prend dans les bras et cajole
Caresse, rassure et accueille
Tout ce que la famille dépose en elle.
La femme
Le creuset qui sait transformer
Non pas le plomb en or.
Non, elle détient un autre trésor :
Son bassin, ce creuset, est pure alchimie
Car elle est la seule à détenir le secret de la vie.
La femme
Le YIN de l’équation,
fait contre-poids du YAN qui lui est dans l’émission.
Dans le faire, dans la productivité,
des fois même dans l’agressivité
ça part dans tous les sens, n’est pas contenu.
C’est là où la YIN est attendue.
Recevoir, accueillir, nourrir – transformera, tout cela.
La femme
Partenaire égalitaire,
Elle est la moitié de l’équation
Qui permet au monde une fondation
Un équilibre entre faire et être,
Ensemble nous pouvons peut-être
Apaiser le Yang dans le monde.
Accueillir la souffrance, couvrir d’amour,
Tout simplement tout ce qui nous entoure.