“J’ai peur”
Pourtant mon cœur
Lui, à envie, Il veut y aller
Même qu’il trépigne à l’idée de s’y engouffrer !
Et moi, paralysée au milieu.
Peur de perdre.
Perdre mon temps, ma mise ou pire : ma réputation.
Perdre la face devant un public,
Me sentir minable, inconsolable,
La tête baissée
D’être comme un animal blessé
La peur
est alors mon persécuteur.
Pourquoi fait-elle cela ?
Pourtant mon cœur, lui ça va !
Lui a envie d’y aller
Même qu’il trépigne à l’idée de s’y engouffrer !
La peur, cette mal-aimée,
Est tout simplement la face cachée
de la médaille que j’ai envie d’acquérir
C’est cette face cachée que je dois conquérir.
Me lever et marcher ? – Je vais devoir tomber !
Apprendre à nager ? – Je sais que je vais aussi couler !
Une nouvelle langue ? – Je vais baragouiner, ne pas me faire comprendre !
La peur est le passage,
A mon nouvel apprentissage.
C’est la porte d’entrée; que dis-je le portail !
Le pont-levis, les douves
Derrière lesquels se trouve
ce qui fait battre mon cœur plus fort
ce qui fait vibrer mon âme de confort.
Une fois arrivée, la peur elle est dépassée,
Elle se trouve juste derrière
Et elle me sourit.
Elle me dit :
“Non, je ne suis pas ton persécuteur
Je suis ton instructeur
Je suis la sage qui au passage
S’assure que tu prennes les précautions nécessaires.
Car je sais que tu peux le faire.
Non, je ne te persécute pas.
Je suis tout simplement là pour toi.
Je t’invite à me prendre dans tes bras
Comme cela nos pourrons y aller ensemble
Avec moi – ta peur – en alliée
Et donc en toute sécurité.”