Flou

Quand je veux voir clair, j’enlève les lunettes.

Quand c’est le bordel dans ma tête,

ça va beaucoup mieux sans les lunettes.

Le flou à l’extérieur me permet de faire le clair à l’intérieur.

Le flou à l’extérieur me permet de clarifier ce qui est à l’intérieur, de ranger, d’ordonner, de ne pas être happé par ce que je vois à l’extérieur, mais rester juste là à l’intérieur de moi.

Beaucoup doivent ferme les yeux – c’est une option d’ailleurs.

N’est-ce pas ce qu’on fait cantonné en méditation ? – on ferme les yeux.

On range à l’intérieur, on écoute, on sonde, on ressent ce qui se passe là où on ne fait jamais attention.

Donc fermer des les yeux, enlever les lunettes.

Voilà une invitation à faire le point.

D’ailleurs, tu fais le point sur toi quand tu es assis en tailleur le matin le soir, en méditation, au repos, tu fais le point, non pas sur ce qui se passe à l’extérieur, mais ce qui se passe à l’intérieur.

Quel è ton humeur du jour ?

Où sont les endroits dans ton corps où ça coince ?

Qu’est-ce qui te préoccupe quand tu te poses ?

Non : pas la machine à laver qui tourne.

Non : Ce truc que tu as ensevelie sous tant de choses à faire.

Donc t’asseoir, enlever les lunettes, voir flou à l’extérieur, pour voir clair à l’intérieur, gagner en focus et non pas sur l’extérieur, mais justement sur ce qui se passe à l’intérieur.