Le regard des autres.
Des fois, nous craignons le regard des autres, parce que qu’est-ce qu’ils diraient de ce que nous faisons ?
Des fois – tu l’as peut-être déjà fait – tu t’imagines quelqu’un te regarder faire quelque chose,
parce que tu es fier du travail que tu es en train de faire, et tu te dis :
Qu’est-ce qu’il dirait s’il pouvait voir ça ?
Qu’est-ce qu’elle dirait si elle pouvait voir ça ?
Et tu es fière, et tu aurais voulu être vu.
Mais tu es tout ou toute seule.
Tu peux aussi te regarder toi-même.
Regarder juste ce que tu fais, comme si tu étais non pas à l’intérieur de toi mais à l’extérieur de toi :
Les mains qui bougent, les choses qui s’organisent, ton bureau qui est rangé, ta cuisine qui s’aligne et toi-même, tu peux te dire :
– waouh c’est vachement beau ce que tu as fait là,
– c’est drôlement bien fait.
– c’est exactement ça qu’il fallait dire.
Avoir ce discours à l’intérieur de ta tête, qui est in fine toi avec toi.
On pourrait dire que tu as tout un comité à l’intérieur de ta tête : Le ronchon, la colère et tous les autres que tu connais peut-être du film Disney.
Mais il y en a d’autres, ceux qui ont peur de tout, ceux qui sont les gardiens de tes expériences, de ta vie.
Aussi, celui qui représente toute ta lignée, tout ce qui est arrivé aux générations avant de toi.
Et donc, il faut faire super attention de ne pas faire pareil.
Ou, justement, qui te fait faire exactement comme les générations avant toi.
Toute cette bande autour d’une grande table et ils discutent. “Oui tu peux – non tu ne peux pas – mais que – Oh non ! – écoute-moi, mais non ! ”
Ce n’est pas toujours facile de vivre avec tout un comité sous le crâne. Et pourtant, c’est exactement ce que tu fais.
La question est plutôt, est-ce que tu sais que tu as tout un comité sous le crâne ? Et si oui, à qui as-tu envie de donner la parole ?
Peut-être peux-tu déjà commencer à donner une étiquette à chacun : Ah ben toi, c’est la lignée. Seulement parce que ma grand-mère a fait comme ça, je n’ai pas besoin de faire comme ça. Ou bien, justement, j’ai envie de faire comme mes prédécesseurs.
Est-ce que je fais ça par peur ou est-ce que je le fais par amour ?
Quelle étiquette as-tu envie de donner à la voix qui est en train de te parler ? Et qui prend les décisions sous ton crâne ? C’est la peur ? C’est l’amour ? C’est la joie ? C’est la colère ?
Toi, tu es le CEO, le Président Directeur Général de ton comité de direction. A toi de décider à qui tu donnes la voix et qui va influencer tes décisions.